Le bûcher des certitudes : roman Bernadette Pécassou

Vous êtes en quête d’un roman historique bien documenté ? La chasse aux sorcières qui connut son paroxysme en Europe entre le milieu du 16e et la fin du 17e siècle vous, intrigue, vous captive ou vous passionne ? Ne cherchez plus, vous avez ici un récit qui devrait vous combler !

Plongez dans le Pays basque de 1609. Une région encore sauvage où la montagne et les collines côtoient l’océan. Une région ancrée dans ses traditions et dans sa langue, où le catholicisme voisine encore avec les croyances païennes et les rites d'antan, où les hommes laissent leurs femmes pendant de longs mois pour chasser la baleine au large de Terre-Neuve.

C’est sur ce bout de terre que Pierre de Lancre va, en religieux fanatique, lancer une chasse aux sorcières aux proportions effarantes. En 120 jours à peine, il aura mis le Pays basque à feu et à sang, menant au bûcher 80 femmes et ordonnant des tortures et arrestations par centaines.

Le bûcher des certitudes donne à voir avec intelligence et de manière romancée, les différents enjeux et le contexte dans lequel s’inscrit cet épisode historique qui a secoué l’Europe tout entière. Nous suivons tour à tour Pierre de Lancre, ses sbires, ses détracteurs et le destin de quatre femmes : Graciane, Amalia, Murgui et Lina. A travers ces destins croisés, le roman de Bernadette Pécassou nous montre comment la publication du Malleus Maleficarum, traité « best-seller » de démonologie plus connu sous le nom de « Marteau des sorcières » fit des ravages inconsidérés dont les femmes furent les premières et presque exclusivement les seules victimes.

D’Amalia, vieille guérisseuse connaissant tout des herbes et onguents à Graciane, ravissante jeune femme surprise à prier en basque dans l’église du village, en passant par Morgui dont les traits ne sont pas ceux des gens de la communauté ou encore par Lina, femme dont la petite vertu est montrée du doigt, il ne fait pas bon porter sur soi ou afficher par sa conduite les signes d’une différence manifeste, signe d’exclusion et de stigmatisation pouvant mener à perdre la vie.