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«Ne pas reconnaître le tragique, ne pas y voir ce qu'il est réellement, c'est-à-dire pour nous un frère, celui qui nous comprend le mieux, ne pas reconnaître le lien de parenté, tenir à inconnu celui qui nous est le plus intimement consanguin, voilà quelle sera toujours pour nous la plus sûre et la plus fondamentale des définitions morales. Moraliste, celui qui croit au bonheur, ou celui qui croi...(Lire la suite)

L'angoisse nous coupe la parole. Parce que l'existant glisse dans son ensemble et qu'ainsi justement le Néant nous accule, toute proposition qui énoncerait l' " être " (dirait le mot " est ") se tait en sa présence. S'il est vrai que dans l'oppression de l'angoisse nous cherchions souvent à combler précisément le vide du silence par un discours au hasard, ce n'est encore là qu'un témoignage pour ...(Lire la suite)

C'est en 1969, après lecture de ses Matinées structuralistes, que Maurice Clavel eut l'idée de proposer à Clément Rosset de tenir une chronique littéraire et philosophique dans Le Nouvel Observateur. C'était là introduire le loup dans la bergerie. Complètement réfractaire à l'idéologie de cet hebdomadaire, il ne pouvait manquer, s'il venait à y écrire, de provoquer des dégâts qui ne tardèrent d'a...(Lire la suite)

A l'opposé d'une philosophie ayant pour tâche de débrouiller le désordre apparent, de faire apparaître dans notre monde "des relations constantes et douées d'intelligibilité, se rendre maître des champs d'activité ouverts par la découverte de ces relations" , il s'est trouvé, de loin en loin, des penseurs pour lesquels la philosophie se doit de dissoudre l'ordre apparent et d'affronter le chaos. ...(Lire la suite)

Comment transformer en corps hétérogène et incomplet une collection d'énoncés donnée dans la subjectivité sinon en décomposant l'ensemble des règles qui les produisent, de façon à infirmer leur compatibilité, établir leur désordre, ineffectuer leur puissance, c'est-à-dire : étendre, par l'exercice de la syntaxe, l'inactualité de leur suite, afin de diminuer leur quantité jusqu'au point où se diss...(Lire la suite)

Ce Précis de philosophie moderne, publié en 1968 par R. Laffont sous le pseudonyme de Roboald Marcas, suscite d'emblée la perplexité du lecteur qui ne peut manquer de se demander s'il a affaire au livre d'un fou, d'un idiot ou d'un filou. Il s'agit en fait d'un pastiche des manuels de philosophie, dans lequel l'auteur s'inspire librement des sottises qu'il y a trouvées. Estimant que cette antholo...(Lire la suite)

Schopenhauer, philosophe de l'absurde / Clément Rosset

Éditeur : Presses universitaires de France,

Le caractère absurde du Vouloir demeure, ainsi qu’il apparaîtra ailleurs, l’intuition majeure de Schopenhauer. Cette recherche de l’absurde est la seconde origine du désintéressement de Schopenhauer à l’égard des thèmes généalogiques. Le dessein philosophique n’est pas d’expliquer le comportement singulier, mais de faire apparaître l’absurde de tout comportement. Pour servir ce dessein, l’étude d...(Lire la suite)

Rien de plus fragile que la faculté humaine d'admettre la réalité, d'accepter sans réserves l'impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu'il semble raisonnable d'imaginer qu'elle n'implique pas la reconnaissance d'un droit imprescriptible - celui du réel à être perçu - mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Le réel n'est ...(Lire la suite)

La nuit de mai / Clément Rosset

Éditeur : les Éd. de Minuit,

Rien de plus étrange, ni de si mal connu, que la nature du désir. Ce texte est paru en 2008.

Écrits intimes : quatre esquisses biographiquessuivi de Voir Minorque / Clément Rosset

Éditeur : les Éditions de Minuit, Normandie roto impr.

Clément Rosset a voulu publier à titre posthume ce recueil de récits " intimes " où sa personnalité ne transparaît pourtant pas, mais plutôt quelques-unes de ses manies ou celles de ses proches, et surtout son humour. (S. E.)

Récit d'un noyé / Clément Rosset

Éditeur : les Éd. de Minuit,

Pendant que des médecins travaillaient à me maintenir en vie, à la suite d’une noyade qui aurait dû finir fatalement, j’ai vécu, ou rêvé, ou halluciné, des aventures si extraordinaires que l’idée m’est venue d’en rapporter au moins quelques-unes.

« Tout est foutu, soyons joyeux. » « Rassurons-nous, tout va mal. » Voilà les maximes préférées de Clément Rosset, telles des remèdes à notre époque contemporaine angoissante. Il nous apprend à nous foutre de tout et à rester joyeux malgré notre condition de mortel, à être capable d'embrasser gaiement l'existence pour accéder à la sagesse et au bonheur, à écarter toute raison de désespérer.Clémen...(Lire la suite)

Tropiques : cinq conférences mexicaines / Clément Rosset

Éditeur : les Éd. de Minuit,

Les Mexicains adorent la musique et les flonflons. Ainsi qu'il arrive je crois dans tous les peuples du monde, il suffit d'une danse pour les rendre insensibles à ce qui les tracasse ordinairement : le sentiment du rien, le doute identitaire, l'ombre de la mort. J'ai effectué en février 2009 un séjour au Mexique d'où j'ai rapporté quelques textes inspirés partiellement par des conférences que j'a...(Lire la suite)

L'invisible / Clément Rosset

Éditeur : les Éd. de Minuit,

Réflexions sur la faculté humaine de voir ce qui est invisible, d’entendre ce qui est inaudible, et de réaliser cet exploit, apparemment contradictoire, qui consiste à ne penser à rien.

La philosophie de Rosset n'a eu de cesse, pendant près de soixante ans, de voir dans la morale l'un des lieux privilégiés du refus de la réalité, ou du tragique. Dès La Philosophie tragique, et jusqu'à ses dernières productions, Rosset a montré comment la morale, plutôt qu'une réflexion, une pensée argumentée, n'exprimait qu'une certaine affectivité, ses arguments étant avant tout émotifs. Les ju...(Lire la suite)

Propos sur le cinéma / Clément Rosset

Éditeur : Presses universitaires de France,

Ce recueil de divers textes que Clément Rosset a consacrés au cinéma, pour la première fois réunis, est précédé d'un entretien avec Roland Jaccard. Ses goûts cinématographiques, parfois déconcertants et ironiques, permettent de mieux cerner la personnalité du philosophe. L'essai comporte deux parties : Un entretien avec Roland Jaccard autour du cinéma sur le 1er film de son enfance Les naufrageur...(Lire la suite)