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Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n'est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l'âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu'il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif. le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand ces nouveaux souveni...(Lire la suite)

Un premier amour détermine une vie pour toujours : c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures, mais elles seront toujours affectées par son existence. Il peut servir de modèle, ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieures ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi, ...(Lire la suite)

L'homme en rouge / Julian Barnes ; traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin

Éditeur : le Mercure de France, Impr. Corlet

"On pourrait commencer, prosaïquement, par ce qui peut être décrit comme une robe de chambre. Rouge — ou plus exactement écarlate — et allant du cou jusqu'à la cheville, laissant voir des ruchés blancs aux poignets et à la gorge... Est-ce injuste de commencer par ce vêtement, plutôt que par l'homme qui le porte? Mais c'est ainsi représenté et ainsi vêtu que nous nous souvenons de lui aujourd'hui....(Lire la suite)

"Où allons-nous ? a chuchoté Agnès. Dans la brousse", ai-je dit. Mais qu'est-ce que j'en savais ? Près de la chapelle, on a traversé un épais nuage de fumée et j'ai entendu un bruit de verre brisé. Les rebelles cassaient les fenêtres à coups de gourdin. De la fumée sortait par la porte. A côté, la Jeep était en feu et on avait peur qu'elle explose. On a franchi le portail de l'école et avancé dan...(Lire la suite)

Ce sont les romans qui disent le plus de vérité sur la vie : ce qu'elle est, comment nous la vivons, quel sens elle pourrait avoir, comment nous la goûtons et l'apprécions, comment elle tourne mal et comment nous la perdons. Les romans parlent à et émanent de, tout ce que nous sommes, esprit, coeur, oeil, sexe, peau ; conscient et subconscient... Ils rendent des personnages qui n'ont jamais exist...(Lire la suite)

Elle se tenait devant nous sans notes, ni livres, ni trac. Elle laissa son regard errer, sourit, immobile et commença : « Vous aurez remarqué que le titre de ce cours est “Culture et civilisation”. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous bombarder de graphiques et de diagrammes. Je ne vais pas vous gaver de faits comme on gave une oie de maïs… Je m'adresserai aux adultes que vous êtes sans nul...(Lire la suite)

« Je ferme les yeux et je suis de nouveau en Italie, il y a tant d'années ; je marche vers l'allée bordée de pins, je le regarde descendre du taxi : ample chemise bleue, col ouvert sur la poitrine, chapeau de paille, toute cette peau nue... Soudain il me serre la main et me demande si mon père est là. »1983. Pour Elio, c'est l'été de ses 17 ans. Ses parents hébergent Oliver, un jeune universitair...(Lire la suite)

Elio Perlman se souvient de l'été de ses 17 ans, à la fin des années quatre-vingt. Comme tous les ans, ses parents accueillent dans leur maison sur la côte italienne un jeune universitaire censé assister le père d'Elio, éminent professeur de littérature. Cette année l'invité sera Oliver, dont le charme et l'intelligence sautent aux yeux de tous. Au fil des jours qui passent au bord de la piscine,...(Lire la suite)