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Un verbe exprime en français l'un des secrets de notre être et l'une des clés de notre époque maniaco-dépressive : ce verbe, c'est revivre. Il a deux sens que tout paraît opposer. Revivre, c'est en effet renaître, retrouver le sentiment d'être vivant et relié à autrui. Mais c'est aussi se laisser rattraper par «un passé qui ne passe pas» et se replier sur soi-même. Chacun de nous fait cette doubl...(Lire la suite)

Tous les mots de la langue sont philosophiques. Particulièrement les plus communs d'entre eux qui renvoient aux expériences et aux problèmes de chacun - la vie, la mort, l'amour et la haine, la justice, l'être, etc. Ils introduisent à la philosophie. Mais le langage n'est pas neutre et, pour penser le réel, les philosophes doivent le redécouper, inventer de nouveaux sens, parfois de nouveaux mots...(Lire la suite)

Penser à quelqu'un / Frédéric Worms

Éditeur : Flammarion,

"Nous savons que ce ne sont pas des pensées comme les autres, ces pensées qui nous relient ou nous séparent les uns des autres, par exemple lorsque je ne cesse de penser à ta venue ou à ton départ – ou même à ta disparition –, ou lorsque notre dispute me revient à l'esprit, ou lorsque je dois t'annoncer une épreuve – ou te déclarer mon amour. Ces pensées ont beau être singulièrement intenses, par...(Lire la suite)

Un verbe exprime en français l'un des secrets de notre être et l'une des clés de notre époque maniaco-dépressive : ce verbe, c'est revivre. Il a deux sens que tout paraît opposer. Revivre, c'est en effet renaître, retrouver le sentiment d'être vivant et relié à autrui. Mais c'est aussi se laisser rattraper par "un passé qui ne passe pas " et se replier sur soi-même. Chacun de nous fait cette doub...(Lire la suite)

Dans la maladie, le sujet fait l'expérience d'une violence démultipliée, l'assaillant de toutes parts. Violence faite au corps, par le mal et les traitements ; violence symbolique des discours, des regards et des jugements infligés au patient par la société et le milieu médical. Violence d'une marginalisation qui redouble la solitude d'un malade emprisonné dans sa souffrance. Pourtant, la philoso...(Lire la suite)

Directeur de la revue Esprit de 1988 à 2019, co-animateur de le revue TousUrbains de 2012 à 2020, il a été éditeur au Seuil et chez Hachette, il co-préside l'association Paul Ricoeur à Paris. Il a publié entre autres une trilogie des passions démocratiques, des ouvrages sur la vie intellectuelle et politique, sur Paul Ricoeur, sur le cinéma, et sur l'urbanisation (la Condition urbaine et La ville...(Lire la suite)

"L'Aventure, l'Ennui et le Sérieux sont trois manières dissemblables de considérer le temps. Ce qui est vécu, et passionnément espéré dans l'aventure, c'est le surgissement de l'avenir. L'ennui, par contre, est plutôt vécu au présent : dans cette maladie l'avenir déprécie rétroactivement l'heure présente, alors qu'il devrait l'éclairer de sa lumière. Quant au sérieux, il est une certaine façon ra...(Lire la suite)

Penser à quelqu'un / Frédéric Worms

Éditeur : Flammarion,

Penser à quelqu'un. Nous savons tous qu'il ne s'agit pas là d'une pensée comme les autres. Cela évoque aussitôt les expériences les plus intenses. L'amour. La perte. La jalousie. L'admiration. Ce livre nous explique pourquoi. Il nous montre que ces pensées sont premières. Conditions de toutes les autres pensées. Toutes les pensées renvoient aux relations, à ceux à qui nous pensons, mais aussi à c...(Lire la suite)

"Nous devons faire passer l'expérience atroce de la catégorie de l'histoire à celle de l'art", écrit Aharon Appelfeld à propos des nombreux témoignages suscités par la Shoah. Sans négliger la valeur historique de ces témoignages, il nous rappelle que "seul l'art a le pouvoir de sortir la souffrance de l'abîme." Car la vérité propre à l'oeuvre est indissociable d'une expérience subjective.